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15 Gaspésien.ne.s qui se sont démarqué.e.s dans la dernière année

Au-delà de la beauté de ses paysages et de la force de sa nature, ce qui fait vraiment la différence, avec la Gaspésie, c’est l’authenticité des gens qui l’habitent. Les Gaspésien.ne.s sont reconnu.e.s pour leurs valeurs communautaires, leur résilience et leur côté festif.

La dernière année a permis à plusieurs Gaspésien.ne.s d’origine, de cœur ou d’adoption de briller ou de se démarquer dans leur domaine respectif. En voici 15 qui ont retenu notre attention.

DR. YV BONNIER VIGER

Le directeur de la Santé publique de la Gaspésie, Dr Yv Bonnier-Viger, est devenu, bien malgré lui, une personnalité publique gaspésienne dans la dernière année. Dr Bonnier-Viger s’est surtout fait remarquer pour son tempérament calme et sa rigueur à protéger les Gaspésien.ne.s du virus. L’homme, qui possède une feuille de route professionnelle impressionnante, est aussi agriculteur à temps partiel.

LAURENT DUVERNAY-TARDIF

Gaspésien de cœur, Laurent Duvernay-Tardif (qui a travaillé pendant cinq étés à l’École de voile de Gaspé) a retenu l’attention, alors qu’il a mis sur pause sa carrière professionnelle de joueur de football pour aller prêter main-forte dans les CHSLD du Québec. Le médecin, qui a d’ailleurs fait l’un de ses stages à l’hôpital de Gaspé, prépare actuellement son retour à Kansas City pour reprendre sa place dans la NFL.

PATRICE MICHAUD

Chouchou des Gaspésien.ne.s, Patrice Michaud, qui roule sa bosse dans l’industrie de la musique depuis près de 15 ans déjà, a troqué son micro de chanteur pour celui d’animateur dans la dernière année. À la barre des galas de variétés du dimanche soir pour la populaire émission Star Académie, Patrice Michaud a su insuffler son charisme légendaire à l’émission.

NASH STANLEY

Le chanteur country Nash Stanley, de Gaspé, a eu la chance de dévoiler au début de l’année sa chanson All I Got Left, en duo avec Georgette Jones, la fille de la légende du country américain, George Jones. Le jeune artiste vient aussi de former le groupe Nash and the Narrows, lequel enregistre présentement un premier album de compositions originales.

MICHELLE SECOURS

La propriétaire de l’entreprise Frëtt Design, basée à Caplan, a su se réinventer avec l’arrivée de la COVID-19 en se lançant dans la production de masques de procédure lavables. Poussée par ses valeurs environnementales, Michelle Secours et son équipe ont passé la dernière année à peaufiner leur expertise dans la conception et la fabrication de masques réutilisables. Seulement dans les deux premiers mois d’opération, ce sont 35 000 masques qui ont été vendus.

CLAUDINE ROY

Figure emblématique de la Gaspésie, la femme d’affaires Claudine Roy s’est démarquée comme présidente de l’Association Restauration Québec (ARQ), alors que les restaurateur.trice.s du Québec ont dû faire preuve de résilience et d’innovation en raison de la perturbation de leurs activités à cause de la pandémie. La propriétaire de l’Auberge sous les arbres de Gaspé a aussi dû prendre la décision déchirante d’annuler la traditionnelle Traversée de la Gaspésie de 2021 à cause du contexte.

CAMILLE GAGNÉ

La propriétaire de la Poissonnerie de la Gare à Carleton-sur-Mer, Camille Gagné est devenue la première femme capitaine-propriétaire-exploitante d’un permis de pêche au crabe des neiges en Gaspésie. L’entrepreneure pêchait déjà le hareng, le maquereau et le bourgot, puis elle a décidé d’ajouter une corde à son arc avec le crabe des neiges afin de pouvoir grossir son entreprise.

MARIE-PHILIPPE LUCAS

En 2020, Marie-Philippe Lucas, enseignante à l’école Gaspé Elementary School, a reçu l’un des trois prix IDÉLLO, décerné à travers la francophonie canadienne. L’enseignante de Gaspé, qui a été mise en nomination grâce à l’une de ses collègues, a remporté les honneurs dans la catégorie « enseignant(e) en français langue seconde », visant à reconnaître son travail, qui a un impact important sur la vie des élèves.

MARYSE GOUDREAU

L’artiste multidisciplinaire Maryse Goudreau, d’Escuminac, a été sacrée artiste de l’année 2020 en Gaspésie par le Conseil des arts et des lettres du Québec. Maryse Goudreau a aussi profité de la dernière année pour présenter l’œuvre LES QUATRE GRÂCES, un écho au récent confinement. Elle est également présidente d’honneur du concours d’écriture 2021 du journal GRAFFICI, en plus de participer à de nombreux autres projets gaspésiens.

CÉDRIC PAQUETTE

En remportant la Coupe Stanley avec le Lightning de Tampa Bay, Cédric Paquette est devenu le premier hockeyeur professionnel originaire de Gaspé à remporter cette coupe. Même si les partisan.ne.s gaspésien.ne.s ont dû faire preuve d’ingéniosité pour célébrer son passage dans la région, en octobre, en raison des mesures sanitaires en place, Cédric Paquette a pu profiter du moment pour partager sa victoire avec les siens.

MATHIEU CLOUTIER

L’acrobate originaire de Gaspé a tenu le Québec en haleine en se rendant jusqu’en finale du concours Talents Bleus de l’émission La semaine des 4 Julie, en compagnie de sa partenaire Myriam Lessard. S’ils n’ont pas remporté les 100 000 $ qu’offrait le concours, ils ont certainement fait vivre des émotions fortes aux Québécois.e.s, impressionné.e.s par leurs acrobaties, mais surtout par leur talent.

ÉRIC DESCHAMPS

Incontournable sur les réseaux sociaux, le photographe de nature Éric Deschamps, qui a quitté la ville pour s’établir à Cap-Chat il y a quelques années, est devenu ambassadeur nature pour la SÉPAQ. Un rôle qui lui va à merveille quand on connaît sa passion pour la conservation de la faune et de la flore. Il a aussi débuté des chroniques à TVA Nouvelles pour partager ses clichés.

SARAH SERVANT

La créatrice du blogue MAMA Gaspésie, Sarah Servant, s’est démarquée par son implication dans le projet Avenue d’Halloween, qui s’est réinventé pour permettre aux jeunes annemontois.e.s de vivre une soirée d’Halloween inoubliable malgré le contexte de pandémie. Elle est aussi l’une des deux lauréates régionales du concours Je prends ma place de la Commission jeunesse Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, en raison de ses nombreuses implications bénévoles.

MILÉNA BABIN

Dans la dernière année, l’autrice Miléna Babin, native de Carleton-sur-Mer, s’est attaquée à l’adaptation cinématographique de son roman L’étrange odeur du safran, publié en 2018. La scénarisation de son œuvre demande notamment à l’autrice gaspésienne de faire des choix quant aux trames narratives qui seront conservées pour être portées à l’écran. Si Miléna Babin prévoit terminer le scénario pour cet été, aucune date de diffusion n’est encore avancé.

PÉZIE BEAUDIN

Originaire de Chandler, Pézie Beaudin s’est d’abord fait connaître du public en 2018, en participant à Occupation Double Grèce. L’année dernière, elle est revenue dans nos écrans grâce à l’émission Pézie et Sansdrick dans l’décor! diffusée à Canal Vie. Les deux acolytes ont parcouru les régions du Québec à la recherche de décors à transformer; une mission sur mesure pour Pézie Beaudin qui est designer.

Des Gaspésien.ne.s inspirant.e.s, il y en a assurément plus que 15!

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Qu’on soit Gaspésien.ne.s d’origine, de coeur ou d’adoption, il y a plein de raisons d’exprimer sa fierté!

Joins, toi aussi, le mouvement en participant à la grande vague bleue de la Journée de la Gaspésie le 3 juin prochain.

Nouveaux arrivants

Sabrina Alexandra Roy

Sabrina s’est installée près de Mont-Louis à l’automne 2020, dans le village où sa mère est née. Elle travaille comme pigiste dans le domaine des communications et à des projets d’entrepreneuriat.

Pourquoi as-tu choisi la Gaspésie?

« Ce n’était pas prévu que je m’installe en Gaspésie. Ma mère vient de Mont-Louis où j’ai encore de la famille – des oncles, des tantes, des cousins – mais je suis née et j’ai grandi en ville. Je suis venue des centaines de fois dans ma jeunesse – chaque été, chaque Noël. Honnêtement, si tu m’avais dit que j’allais venir vivre ici un jour, dans un village voisin de Mont-Louis, je ne t’aurais pas cru. Tu sais, ma famille n’en revient pas encore, parce que j’étais la “fille de la ville” qui a vécu en Europe et qui a vraiment beaucoup voyagé. Mais je me suis laissée surprendre, finalement. »

Qu’est-ce que tu as trouvé en Gaspésie que tu n’as pas trouvé ailleurs?

« Je trouve ça vraiment beau vivre dans un village. Je trouve qu’en ville, par la bande, tu fais juste te regrouper avec des gens qui te ressemblent – des gens qui ont les mêmes intérêts et qui ont un travail similaire au tien.  Tandis qu’ici, dans un village, ça force le vivre ensemble, à sortir de notre zone de confort, à être amis avec des gens que tu ne n’aurais pas côtoyé en ville. Et ça, je trouve ça vraiment beau. Parce que c’est ça la vie au fond, on doit apprendre à vivre avec nos différences. Et ça, je ne m’y attendais pas en arrivant ici. »

Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?

« Voir l’horizon tous les jours – les levers et les couchers de soleil aussi – pour moi, ça fait vraiment une différence. C’est cliché mais d’être en contact avec la nature au quotidien, ça vient m’apaiser d’une façon. D’entendre un ruisseau en travaillant, tu sais, c’est certain que ça fait apprécier le télétravail.

J’habite sur une terre où passe le sentier des Appalaches; j’ouvre la porte de la maison et je peux partir en ski sans prendre la voiture. Je peux aller cueillir des asperges, des chanterelles sur le terrain sur l’heure de lunch. Faire un feu sur la plage en face de la maison au 5à7. Mais quelle chance quand tu y penses!

Ce qui est différent aussi ici c’est le fait que chaque personne compte. Si, exemple, il y a un produit d’épicerie que tu aimerais et qui n’est pas dispo à l’épicerie, ben tu demandes au propriétaire, il va le commander et le mettre en tablettes! Ça me fascine encore! »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Espace, résilience, ouverture

Nouveaux arrivants

Younes Ait Atta

Younes est originaire de Casablanca au Maroc et s’est installé à New Richmond en novembre 2020. Il travaille à la maintenance de véhicules lourds pour Gaspésie Diesel.

Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?

« Ici, je peux calculer le temps chaque jour. Ça veut dire quoi? Ça veut dire que quand je vais au travail, ça me prend 5 à 10 minutes. Je reviens et ça me prend encore 5 à 10 minutes. Je peux donc profiter du reste de la journée. Avant, je passais 3 heures dans le trafic pour le travail. Je perdais beaucoup de temps. Ici, on ne gaspille pas le temps. On peut profiter de la vie même les jours où on travaille, parce qu’on a le temps. Ici, ce n’est pas juste le travail. C’est ça qui fait la différence. »

Pourquoi as-tu choisi la Gaspésie?

« Je suis parti du Maroc parce que je voulais découvrir un endroit différent. Je voulais aussi connaître une autre technologie que celle que je connaissais, parce que je travaillais sur des véhicules européens et maintenant je travaille sur des véhicules américains. Ici, la culture, la météo, les gens, ce n’est pas pareil à ce que je connaissais. À mon avis, vivre de nouvelles expériences, c’est bénéfique à la fois au niveau professionnel et au niveau personnel. C’est la première fois que je viens au Canada. La première ville que je connais ici, c’est New Richmond! J’avais fait des recherches avant mon voyage, mais la réalité n’est pas pareille. La vie est très bonne ici. Il y a beaucoup de nature. On vit littéralement dans la nature! La météo est différente, mais je commence à m’adapter au niveau du climat. »

Qu’est-ce que tu as trouvé en Gaspésie que tu n’as pas trouvé ailleurs?

« Au Maroc, j’habitais dans une grande ville. Maintenant, je suis dans un endroit calme, il n’y a pas de pression. J’ai une qualité de vie par rapport à avant. Je trouve aussi qu’ici les gens sont très accueillants, c’est quelque chose de nouveau pour moi. En Gaspésie, je trouve que les gens sont simples. Il n’y a pas de protocole. Tout le monde vit ensemble, simplement. »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Nature, accueil et simplicité.

Nouveaux arrivants

Joseph St-Denis Boulanger

Joseph est revenu en Gaspésie en 2019 et s’est installé à Caplan, village où il a grandi. Il est copropriétaire de la Distillerie des Marigots.

Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?

« En tant qu’entrepreneur, je me suis rendu compte que la Gaspésie, c’est super fertile pour les entreprises. Il y a une effervescence et une solidarité dans le milieu qui est vraiment incroyable. La communauté est vraiment forte. Tu dis que tu fais un projet et tu n’as même pas encore dit c’est quoi, mais les gens sont certains que ça va être un succès retentissant. À Montréal, pourquoi je n’avais jamais d’occasions d’affaires, c’est parce qu’on dirait que tout a besoin d’être trop gros. Tout coûte énormément cher. Tu veux scier une planche, ça te coûte un bras. Ici, tout est plus facile. »

Qu’est-ce qui fait la différence en Gaspésie?

« Les intervenants qui travaillent dans les organismes de développement économique sont vraiment aidants. Ce sont des gens impliqués et passionnés. Ils ne font pas juste ça pour passer le temps. Ils n’ont pas comme des millions de projets qui font qu’ils deviennent écœurés. Ils m’appellent pour me dire : « J’ai pensé à toi quand j’ai vu ça! ». Quand ils ont des plans qui sont moins avantageux pour moi, ils me le disent. Ils me disent : « Tu devrais aller voir untel qui pourrait mieux t’accompagner ». Tu sens vraiment que tout le monde travaille pour t’aider. C’est un beau milieu pour se partir en affaires. Vraiment. »

Qu’est-ce qui te fais rester en Gaspésie? 

« Qu’est-ce qui me fait rester? C’est très cliché, mais la qualité de vie. Ici, c’est un autre rythme. J’apprécie beaucoup plus la mer aussi. Je compare souvent la mer au ciel. Tu sais, le ciel, c’est super beau, mais c’est rare que je me dis que le ciel est beau. Mais enlève le ciel pendant 10 ans pis la première fois que tu vas voir les étoiles, tu vas capoter. Maintenant, chaque fois que je vois la mer, je me rappelle que je ne l’ai pas toujours eue. Ce n’est pas un acquis.

Qu’est-ce que tu as trouvé en Gaspésie que tu n’as pas trouvé ailleurs?

La qualité de vie que je vais donner à mes enfants aussi. Je lui offre vraiment de très belles choses, un beau bagage qu’elle va avoir pour le restant de sa vie. Tu ne peux pas enlever ça après. Quand tu as grandi en Gaspésie, il y a des choses que tu as vues, que tu as faites, que tu as apprises, que tu ne peux pas apprendre dans Rosemont. Mais j’aimais bien Montréal aussi. Je ne suis pas parti parce que j’haïssais ça. On entend tout le temps le monde dire de vivre le moment présent, puis c’est super cliché. Mais dans le fond, c’est ça. Pis quand tu réussis à le faire, c’est incroyable. Les vérités sont souvent les plus simples. »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Joie de vivre, spontanéité, possibilités

Gaspésienne de retour en région

Juliette Moses

« J’étais à ma dernière année de cégep quand j’ai vraiment pris le temps de découvrir la Gaspésie d’un autre côté. À profiter du plein air, notamment, à découvrir tout ce que la région peut nous offrir au niveau de la qualité de vie. Au point où, quand l’automne est arrivé et que j’ai dû partir pour l’université, je n’avais plus envie de quitter la région. Alors, je me suis promis de revenir le plus souvent possible. »

« Je veux habiter en Gaspésie, donc j’étais contente de pouvoir faire mon dernier stage dans la région. Comme nos stages ne sont pas rémunérés en enseignement, j’étais vraiment reconnaissante d’avoir une allocation de stage parce que je le faisais en Gaspésie. »

« J’ai vécu le rythme de la ville, je suis contente de l’avoir connu, mais c’est aussi en étant loin de la région qu’on s’en ennuie! J’aime que ce soit plus relaxe, en Gaspésie. On pense qu’il n’y a pas de vie étudiante ici, mais c’est juste qu’elle est différente. »

 

Juliette Moses est native de Carleton-sur-Mer. Diplômée en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire, elle a réalisé son stage final à l’école des Audomarois de Saint-Omer.

[L’allocation de stage de Vivre en Gaspésie est un programme d’aide financière destiné aux étudiant·e·s qui sont à l’extérieur de la région et qui viennent faire leur stage en Gaspésie. Un montant pouvant aller jusqu’à 2 100 $ est offert pour un stage chez un employeur de la région, que celui-ci soit rémunéré ou non.]

5 choses à savoir avant de

déménager en Gaspésie

Déménager en Gaspésie, ça peut apporter son lot de changements. Voici une petite liste de choses à savoir afin de t’aider dans ta réflexion.

Crédit photo: Anna-Kim Fournier

1. Tu n’auras pas l’heure, tu auras le temps

C’est vrai, en Gaspésie, le rythme de vie est différent. C’est peut-être à cause du ressac de la mer, mais on dirait que tout est plus fluide. On aime vivre autrement ; prendre le temps surtout. Et comme on habite dans un décor de carte postale, on a souvent envie de s’arrêter pour en profiter. Après un moment, toi aussi, tu compteras la distance en temps plutôt qu’en kilomètres. Et tu ne tarderas pas toi-même à incarner l’expression quand tu diras à ton tour aux nouveaux arrivants « En Gaspésie, on n’a pas l’heure, on a le temps. »

2. Tu ne seras pas un numéro

Impossible de sortir dans un lieu public sans que des gens te saluent et te demandent comment tu vas. Même en marchant dans la rue, les Gaspésiens se souhaitent une belle journée et s’adressent des sourires sincères. En prime, on te demandera probablement « T’es une p’tite qui, toi ? » pendant que tu attends en file à l’épicerie. Ou on tentera de localiser ta ville de naissance à partir de ton nom de famille. C’est qu’en Gaspésie, tu n’es pas un numéro. Si on s’intéresse autant à toi et à tes origines, c’est parce qu’on est réellement heureux d’apprendre à te connaître.

3. Tu ne seras jamais dans le pétrin

Cet hiver, c’est possible que tu reviennes à la maison après quelques jours et que ta cour ait été déneigée par ton 3e voisin. Tes poubelles seront probablement placées au bord de la rue quand tu les oublieras. Et que dire des 10 personnes qui s’arrêtent pour t’aider à cause d’une crevaison sur le bord de la route? C’est juste normal, en Gaspésie, de s’entraider et de vivre en communauté.

4. Tu te sentiras en sécurité

Si tu oublies tes skis de fond à l’entrée d’un sentier, il y a de bonnes chances que tu les retrouves au même endroit une semaine plus tard. Même si tu oublies tes clés dans ta voiture un soir, elle sera encore stationnée dans ton entrée le lendemain matin. En Gaspésie, les gens se font confiance. Ici, les enfants jouent dans la rue sans soucis. Parce que les parents savent trop bien qu’ils y sont en sécurité.

5. Tu ne feras qu’un avec la nature

En ouvrant tes rideaux le matin, tu risques de voir une maman chevreuil et son bébé se servir dans ton pommier. Quand la mer commence à geler, tu pourras observer les phoques se faire griller sur les rochers. Partout où tu iras, la nature te rappellera sa présence. Et c’est parfait comme ça. En Gaspésie, on aime vivre en harmonie avec les animaux.

Il est grand temps de

vivre à perte de vue

Nouveaux arrivants

Marie-Soleil Dea

Marie-Soleil est revenue à Chandler à la fin de l’année 2020, à la suite de ses études à l’Université de Moncton. Dès son retour dans la région, elle a décroché un emploi dans son domaine, pour une entreprise qui offrait le télétravail avant la pandémie.

Qu’est-ce que tu as trouvé en Gaspésie que tu n’as pas trouvé ailleurs?

« Moi je pense que la différence, c’est le développement local ou régional. Il y a beaucoup de jeunes qui reviennent, il y a beaucoup d’idées qui se développent aussi. Il y a des jeunes entrepreneurs qui s’en viennent de plus en plus. Beaucoup de jeunes de la ville qui sont venus s’installer en région, puis ça, ça crée un engouement. Je pense que c’est ça à long terme qui va vraiment faire la différence. »

Pourquoi avoir choisi de revenir en Gaspésie?

Je vais… ben j’allais, en ville pour des festivals. Mais je rentrais à Montréal et j’étais comme : « ah, j’ai hâte de retourner chez nous pis sentir l’air salin! » Parce que moi des bâtisses, j’suis pas capable! Vraiment pas. Je pense que pour mes amies, c’est un peu ça aussi. »

« Il y en a certains qui préfèrent la ville, c’est correct là. Mais nous, on veut surtout revenir ici, comparativement à la génération un petit peu plus vieille, qui voulait vraiment s’en aller à Québec ou Montréal et ne pas revenir. Ils avaient quasiment comme objectif de ne pas revenir. Moi, mes amies sont déjà presque toutes revenues. Elles ont trouvé des emplois tout de suite, ce sont des travailleuses essentielles en plus. Et, tu sais, on a toutes le feeling de vouloir rester ici, de se bâtir ici un moment donné. »

Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?

« Ici, on a les grands espaces, la nature, la liberté. Même avec la Covid. Tu sais, qu’on soit en zone jaune, orange ou rouge, on est capable d’aller au mont Sainte-Anne pis de prendre une bonne bouffée d’air. Tu as quand même la liberté de sortir de ta maison et de faire autre chose. »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Nature, fun, liberté

Nouveaux arrivants

Philippe Leclerc & Vicky Prévost

Philippe et Vicky se sont installés à Mont-Louis en 2020 et sont les propriétaires des Jardins Taureau & Bélier, une entreprise qui offre des légumes et autres produits frais, éthiques et locaux aux habitants de Mont-Louis et de la Haute-Gaspésie.

Pourquoi avoir choisi la Gaspésie?

« Moi ça faisait longtemps que la Gaspésie m’intriguait. J’ai voyagé de 2015 à 2019. Pendant tout ce temps où j’étais partie, ma tante me parlait du fait qu’elle trippait en Gaspésie et de comment elle avait tout ce dont elle avait besoin. Ils ont un terrain, avec son conjoint, et ils ont plein d’arbres fruitiers. Ils sont dans la forêt et ils sont tellement bien. »

« Et il y avait toujours ça qui me revenait en tête et je me disais : câline, je dois aller voir, parce que ça avait l’air super. Finalement, je me suis rendu compte que peut-être que j’allais être mieux au Québec. J’ai besoin de ma forêt québécoise. J’ai besoin de sapins! J’ai besoin de conifères! »

Qu’est-ce qui vous fait rester en Gaspésie?

« Les gens sont communautaires, avec le bio et les énergies propres. Ils veulent travailler ensemble, ils valorisent leur territoire. Je ne pense pas que c’est la pandémie qui a fait qu’ils se sont rendu compte que le local était important. Mais il n’y avait pas d’offre. Les gens de Mont-Louis, ils faisaient 45 minutes d’un bord pour aller chercher un panier de légumes et revenir. C’est un peu intense pour aller chercher des paniers. Alors, ils sont vraiment contents qu’on soit là. »

« Et il y a beaucoup de jeunes et ils ont des valeurs qui sont proches de nôtres, qui sont de consommer local, de faire attention à l’environnement, tu sais, juste une conscience sociale et écologique. C’est vraiment bien ancré. »

Qu’est-ce que vous avez trouvé en Gaspésie que vous n’aviez pas trouvé ailleurs?

« C’est sûr que les montagnes avec l’océan, c’est juste féérique. Pis la communauté, aussi. Ici, les gens sont proches. Ils s’entraident. Ils sont toujours prêts à aider. Les échanges, ce n’est jamais : « tu me donneras 100 $ ». Il n’y a pas d’échange d’argent qui se fait. C’est plus : « tu me devras un service pis ce n’est pas grave si tu ne me le remets pas! ». On le sait qu’on peut toujours compter sur la communauté. »

« On va à l’épicerie, c’est censé prendre 10 minutes, mais ça en prend 35 parce qu’on jase avec tout le monde, parce qu’on connaît tout le monde partout dans l’épicerie! » – Philippe Leclerc

3 mots pour décrire la Gaspésie

Surprenante, paisible, juste assez sauvage

Nouveaux arrivants

Olivier Côté Vaillancourt

Olivier est établi à Carleton-sur-Mer depuis 2020 et est coordonnateur aux opérations au Parc régional du Mont-Saint-Joseph.

Qu’est-ce que tu as trouvé en Gaspésie que tu n’as pas trouvé ailleurs?

« Ça ne paraît pas tout le temps, mais je suis quelqu’un qui est un peu anxieux de nature. Cet été, malgré la pandémie, malgré le nouveau poste, malgré ma nouvelle charge de travail et tout, à chaque moment dans ma journée de travail, je me déplaçais et j’avais une vue sur la Baie. C’était comme tranquille. Je prenais une respiration, puis, ça me faisait du bien ce contact-là, le fait d’être groundé. »

« Oui, les étés sont intenses, mais c’est un rythme complètement différent. Je pense que c’est une qualité de vie que je ne retrouverai jamais dans les grandes villes, comme Québec ou Montréal. Pas qu’il n’y a pas de qualité de vie ailleurs. Québec reste dans mon cœur. C’est vraiment une ville merveilleuse, mais côté stress, côté rythme, je trouve qu’ici c’est soutenable, c’est viable à long terme. »

Pourquoi as-tu décidé de t’installer en Gaspésie?

« Je suis venu quand j’étais jeune avec mes parents. C’est vraiment là que j’ai eu mon baptême de la Gaspésie. Et j’ai passé ma vie à me planifier, bien ma vie, disons les dernières années, à me planifier des trips pour aller dans les Chic-Chocs, c’était compliqué. On essayait de se timer avec la neige. Alors que là, je pars de chez nous et, 1h30 plus tard, je suis dans le cœur des Chic-Chocs. Cette proximité-là et cette facilité-là, c’est vraiment important pour moi. Des fois, j’ai peine à réaliser. »

Qu’est-ce qui te fait rester en Gaspésie?

« En changeant de région comme ça et en n’ayant pas de cercle à la base, je ne pensais pas développer si rapidement un cercle social et aussi un cercle professionnel. Je trouve les gens accueillants. Ils sont prêts à donner des chances. Les gens sont contents quand ça bouge et c’est vraiment, vraiment plaisant. Il y a une belle notion d’entraide. »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Chaleureuse, bien-être, collaborative

Nouveaux arrivants

Josianne Denis

Josianne est revenue à Gaspé, sa ville natale, pour effectuer son stage durant sa 3e année d’études en criminologie. Elle souhaite pouvoir y travailler par la suite.

Pourquoi es-tu revenue en Gaspésie?

« Moi, ce que j’aime de la Gaspésie, c’est que le temps il est là, mais on ne court pas après nécessairement. J’aimais le rythme de la ville, c’est sûr, j’ai vraiment aimé mes trois années à Québec, sauf que j’avais toujours l’impression de courir. Je ne savais pas après quoi je courais, mais je courais. Je suivais le rythme de tout le monde, tu embarques dans cette routine-là. Tu vas sur l’autoroute, ça va vite, ça va vite. »

« Tandis qu’ici, moi je pars de ma maison, j’arrive pour mon stage, ça me prend 6 minutes top chrono. C’est un autre avantage que tout soit collé. Ou même quand c’est loin, tu y vas à ton rythme et ce n’est jamais si loin que ça. »

Qu’est-ce que tu as trouvé en Gaspésie que tu n’as pas trouvé ailleurs?

« L’entregent, qu’on a ici, je trouve, sans vouloir dénigrer ailleurs, c’est différent. Moi, quand je suis arrivée à Québec je marchais pour aller à l’université. J’avais à peu près un 10 minutes à faire puis je croisais vraiment beaucoup, beaucoup de gens. Au début, j’avais l’air de la personne étrange qui saluait tout le monde. Les gens devaient se dire : « allô la petite fille de région », parce que je n’avais pas nécessairement de réponse, autant visuelle que physique. Je n’avais pas de regard, rien. »

Qu’est-ce que tu aimes du fait d’habiter en Gaspésie?

« Ici, tu vas juste sortir dehors, tu vas marcher sur la promenade, peu importe, les gens te saluent. Les gens sont contents de te voir. Ils sont juste contents de partager un sourire. C’est quelque chose d’autre que j’aime. La nature aussi. Oui, on peut l’avoir en ville. Mais on a la nature entourée de la ville. Tandis qu’ici, c’est vraiment la ville dans la nature. Ici, on habite dans la montagne. Partout où tu regardes, tu as de l’eau ou tu as des montagnes. »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Chaleureuse, bleue, paisible.

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