Laurie-Anne Cloutier - Vivre en Gaspésie

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Laurie-Anne Cloutier

Laurie-Anne est venue s’installer à Caplan en 2019 avec son conjoint Joseph, originaire de l’endroit. Ensemble, ils sont propriétaires de la Distillerie des Marigots.

Pourquoi as-tu choisi la Gaspésie?

« J’ai attendu ma date prévue d’accouchement pour sortir de chez moi parce que c’était impossible de faire autrement pour moi à ce moment-là. Puis, on s’est dit, on va aller en Gaspésie. C’était comme évident que c’était la chose à faire. Mes beaux-parents étaient là et étaient prêts à nous accueillir. Mais aussi à nous laisser notre place à nous. Je me souviens qu’on est partis de Montréal et normalement, quand on sort de la ville et qu’on passe La Pocatière, c’est comme « wow, c’est beau ». D’habitude, j’adore ça parce que j’adore la mer. Et là, ça ne me faisait absolument rien. Quand la vie s’écroule, tu ne ressens plus rien. Puis c’est en Gaspésie qu’on a recommencé à pouvoir s’émerveiller. C’est comme devenu évident qu’il fallait qu’on déménage ici. On a pris notre décision, ça faisait 1 mois que j’avais accouché. On n’est jamais revenus en arrière. »
Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?
« Avant, on se disait : « Un jour à la retraite, on va venir ». Mais la vie a fait en sorte que le petit coup de pied on l’a eu assez facilement, plus tôt que prévu. On n’attend plus après le bonheur maintenant. Je ne peux pas parler de notre déménagement ici sans parler de Mélia. C’est sûr que d’être en nature, ça me rapproche de ma fille qui n’est plus dans mes bras aujourd’hui. Je la vois partout. Quand je pense à elle et à cet amour qui me reste d’elle, qui est vivant, qui est dans le présent, ça me permet que cette relation-là puisse être plus dans le bonheur que dans la douleur. D’habiter ici, c’est comme un havre de paix. Et de recueillement. Et ça permet de retrouver une paix intérieure. »
Qu’est-ce qui te fais rester en Gaspésie? 
« C’est sûr qu’à Montréal, les gens me disaient : « Tu es sûre? Tu ne vas pas t’ennuyer en quittant la ville? » Parce que moi, à la base, je ne suis pas une fille de plein air et de nature. J’apprends vraiment à l’apprécier avec le temps, avec l’âge. Mais je me suis beaucoup qualifiée de fille urbaine auparavant. Avec le temps, j’ai réalisé que je n’étais peut-être pas si urbaine que ça et que j’étais vraiment bien dans la nature. Maintenant, quand on me demande si je m’ennuie de Montréal, je dis que je m’ennuie de ma famille et de mes amis, c’est sûr. Je m’ennuie aussi des attraits de la ville qui répondent à des plaisirs ponctuels. Mais est-ce que je m’ennuie de Montréal comme telle? Non. Aucunement. De pouvoir sortir dehors de chez moi et de pouvoir sentir la mer. Voir les oiseaux qui volent au-dessus du cap à Caplan. De poser mon regard sur une mer qui change d’une journée à l’autre, c’est comme une toile qui est différente chaque jour. C’est comme un cadeau chaque jour. »
3 mots pour décrire la Gaspésie

Mer, paix, soleil

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