Plus je vieillis, plus je me sens Gaspésienne. Je réalise à quel point mes racines sont profondes. Et ce n’est ni le temps, ni la distance qui peuvent changer ça. C’est difficile de trouver les mots pour expliquer mon attachement envers la Gaspésie. Parce que ça se ressent plus que ça s’explique.
J’habite en périphérie de Sherbrooke, un endroit magnifique. De chez moi, j’ai une vue sur le mont Orford et une plantation d’épinettes en arrière de la maison. Mon entourage ne comprend pas pourquoi je trouve qu’il me manque quelque chose. Mais pour moi, ce n’est pas la Gaspésie, il manque la mer, l’air salin.
On a passé une partie de l’été dernier en Gaspésie et, en 6 semaines, on n’a pas eu une seule crise de notre fille. Elle sentait que notre niveau de stress était différent. C’est sûr qu’on avait la famille autour pour nous aider avec les jumeaux. Il y a aussi une notion de sécurité, que je n’avais pas réalisé avant d’avoir des enfants.
Ce qui me manque le plus, c’est la communauté. Quand je retourne à Sainte-Anne-des-Monts, j’ai hâte d’aller à l’épicerie, parce que je sais que je vais croiser des visages connus et prendre le temps de jaser avec eux. En Gaspésie, ta communauté ne se limite pas à ta famille et tes amis, c’est pratiquement tout le village!
Établie en Estrie, Catherine Marin est originaire de Sainte-Anne-des-Monts. Maman de trois enfants de 3 ans et moins, elle revient plusieurs fois par année dans sa région natale avec sa famille. Une belle façon de leur transmettre son amour de la Gaspésie.
Le jeudi 5 juin, on célèbre tout ce qui fait la richesse et la beauté de notre coin de pays. Si tu as la Gaspésie tatouée sur le cœur, cette journée est pour toi !