Découvrir Archives - Page 2 sur 7 - Vivre en Gaspésie

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Nouveaux arrivants

Kim Lavigne

Kim Lavigne

Kim habite à New Richmond et est propriétaire de l’entreprise Agenda fleuriste à Maria.

Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?

« Devenir propriétaire ne m’avait jamais effleuré l’esprit! Je ne viens pas d’une famille d’entrepreneurs. Plusieurs personnes m’ont posé la question, si je reprenais le commerce de ma mère ou d’un membre de ma famille, mais non. Je suis juste allée voir la propriétaire de l’entreprise, et on a jasé! Le commerce était sur le point de fermer et poursuivre un service qui était déjà existant, avec une entreprise bien établie, ça m’encourageait. Le profil de repreneuriat m’allait bien! Ça fait 2 ans et demi maintenant et je ne m’ennuie toujours pas. J’ai toujours plein de choses à faire, de la gestion administrative au contact avec les clients. Il en tient juste à moi de faire que mon travail soit intéressant. »

« Pendant mes études, il y avait 2 choses qui me passionnaient, les poissons et les plantes. J’ai décidé de consacrer mes études à la vie maritime pour accéder au marché du travail. Après réflexion, ma deuxième passion m’attirait plus, pour avoir un quotidien dont je ne me tannerais pas à long terme. Je m’impliquais déjà dans un jardin pour aider aux récoltes. Pour moi, c’était clair que ma passion pour les plantes allait me donner la motivation d’aller travailler tous les jours. »

Pourquoi as-tu choisi la Gaspésie?

« Après mes études à Rimouski et un stage d’été à Grande-Rivière, j’ai compris que j’étais devenue une fille de l’Est. Plus jeune, je n’avais pas l’idée de vivre en Gaspésie, mais ça n’a pas étonné mes parents quand je leur ai annoncé. Quand j’étais enfant, on avait l’habitude de venir voir de la famille dans la Vallée de la Matapédia, c’est resté quelque part en moi! Ça fait déjà 5 ans que j’ai déménagé et je ne vois toujours pas de raison de partir. Je me suis rapidement fait des amis, principalement avec le comité d’accueil des nouveaux arrivants et des rencontres avec les amis de mes amis. La ville ne m’intéresse plus du tout! C’est ici que je me sens à ma place. C’est un endroit paisible, loin du stress, loin du trafic quotidien de la ville. C’est un milieu de vie parfait pour les enfants, c’est un beau cadeau à leur offrir! »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Authenticité. Nature. Aventure.

Nouveaux arrivants

Jean-Gabriel Lortie

Jean-Gabriel Lortie

Gabriel habite à Sainte-Anne-des-Monts et travaille dans le domaine forestier. Né en banlieue de Montréal, il a toujours été attiré par la nature.

Pourquoi as-tu choisi la Gaspésie?

« Mes stages ont tous été faits en Gaspésie, même si je ne viens pas d’ici. J’ai travaillé à l’Ascension-de-Patapédia pour le regroupement forestier de la Restigouche. Une fois que j’ai terminé mes études, j’ai commencé à la Coopérative forestière de Maria comme superviseur des travaux d’aménagement. Donc, tout de suite en terminant l’école, j’étais superviseur de 10 contremaitres et de 100 travailleurs forestiers. Ça faisait des noms à retenir! Mais j’ai vraiment aimé ça. En Haute-Gaspésie, il y avait le groupe Damabois qui commençait sa propre récolte et ils avaient besoin d’un contremaitre. Alors, j’ai pris un contrat de 3 mois et j’ai vraiment aimé ça ici, c’est pour ça que j’ai décidé de rester. Je travaille avec beaucoup de Gaspésiens de souche et tout le monde a le même but. Et ce n’est pas d’avoir une paye à la fin. C’est que ça marche! Je trouve qu’il y a beaucoup d’entraide sur le plan professionnel. »

Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?

« La nature, les espaces verts, je veux dire, je passe 12 heures par jour dans le bois et je ne me tanne pas. La Gaspésie, pour moi, c’est vraiment ça. Ce que j’aime beaucoup de Sainte-Anne-des-Monts, c’est qu’on est juste à côté du Parc national de la Gaspésie. La fin de semaine, on va se promener dans le parc et c’est impossible de se tanner de ça. C’est vraiment la nature qui fait que, au-delà de ma job, je reste ici. C’est cliché, mais ça reste que c’est ça. »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Opportunités. Entraide. Bienêtre.

Nouveaux arrivants

Josianne Marchand

Josianne est venue retrouver son conjoint en Gaspésie au printemps 2020. Après son stage, elle a tout de suite été embauchée par le CISSS de la Gaspésie. Josianne et son conjoint sont présentement en train de se construire une maison à Bonaventure.

Pourquoi as-tu choisi la Gaspésie?

« Depuis que je suis ado, je sais que je ne resterai pas à Rimouski. J’avais un feeling que j’allais aller ailleurs. Et quand je voyais des Gaspésiens, on dirait que ça touchait quelque chose en dedans de moi. Ils se présentaient toujours comme étant des Gaspésiens en premier et je trouvais ça tellement beau. Je suis comme tombée en amour avec les gens, mais aussi avec la beauté des paysages. Oui, à Rimouski, j’avais accès à ça, on a le fleuve et tout. Mais en Gaspésie, ce n’est pas pareil. Il y a de quoi de spécial, c’est comme magique. Depuis que je suis ici, on dirait que je suis une nouvelle personne. Même mes parents me le disent. On dirait que je suis vraiment plus sociable et plus ouverte. Je me suis recentrée sur ce qui est essentiel. »
Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?
« Ça fait 6 ans que je suis avec mon conjoint, qui vient de Newport, et ça faisait longtemps qu’on se disait qu’un des deux allait venir rejoindre l’autre. Mais, depuis le début, je me disais toujours : « Moi, je n’irai pas en Gaspésie », parce que je ne connaissais pas vraiment ça. Et puis, la pandémie est arrivée et là, je me suis levée un beau matin et, juste comme ça, j’ai dit à mon conjoint : « Sais-tu quoi? Je m’en viens! » J’avais envoyé une demande de stage à Rimouski et, en l’espace d’une semaine, j’avais changé ma demande pour Chandler. J’ai été acceptée tout de suite et j’ai même travaillé dans mon domaine le premier été. Ça va bientôt faire deux ans que je suis ici et je ne changerais pas ma décision. Je n’en reviens tellement pas que j’ai passé autant d’années à dire que je ne viendrais pas en Gaspésie. Je n’en reviens pas aujourd’hui, parce que vivre ici, c’est tellement différent. »
3 mots pour décrire la Gaspésie

Simplicité. Apaisante. Familiarité.

Nouveaux arrivants

Laurie-Anne Cloutier

Laurie-Anne est venue s’installer à Caplan en 2019 avec son conjoint Joseph, originaire de l’endroit. Ensemble, ils sont propriétaires de la Distillerie des Marigots.

Pourquoi as-tu choisi la Gaspésie?

« J’ai attendu ma date prévue d’accouchement pour sortir de chez moi parce que c’était impossible de faire autrement pour moi à ce moment-là. Puis, on s’est dit, on va aller en Gaspésie. C’était comme évident que c’était la chose à faire. Mes beaux-parents étaient là et étaient prêts à nous accueillir. Mais aussi à nous laisser notre place à nous. Je me souviens qu’on est partis de Montréal et normalement, quand on sort de la ville et qu’on passe La Pocatière, c’est comme « wow, c’est beau ». D’habitude, j’adore ça parce que j’adore la mer. Et là, ça ne me faisait absolument rien. Quand la vie s’écroule, tu ne ressens plus rien. Puis c’est en Gaspésie qu’on a recommencé à pouvoir s’émerveiller. C’est comme devenu évident qu’il fallait qu’on déménage ici. On a pris notre décision, ça faisait 1 mois que j’avais accouché. On n’est jamais revenus en arrière. »
Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?
« Avant, on se disait : « Un jour à la retraite, on va venir ». Mais la vie a fait en sorte que le petit coup de pied on l’a eu assez facilement, plus tôt que prévu. On n’attend plus après le bonheur maintenant. Je ne peux pas parler de notre déménagement ici sans parler de Mélia. C’est sûr que d’être en nature, ça me rapproche de ma fille qui n’est plus dans mes bras aujourd’hui. Je la vois partout. Quand je pense à elle et à cet amour qui me reste d’elle, qui est vivant, qui est dans le présent, ça me permet que cette relation-là puisse être plus dans le bonheur que dans la douleur. D’habiter ici, c’est comme un havre de paix. Et de recueillement. Et ça permet de retrouver une paix intérieure. »
Qu’est-ce qui te fais rester en Gaspésie? 
« C’est sûr qu’à Montréal, les gens me disaient : « Tu es sûre? Tu ne vas pas t’ennuyer en quittant la ville? » Parce que moi, à la base, je ne suis pas une fille de plein air et de nature. J’apprends vraiment à l’apprécier avec le temps, avec l’âge. Mais je me suis beaucoup qualifiée de fille urbaine auparavant. Avec le temps, j’ai réalisé que je n’étais peut-être pas si urbaine que ça et que j’étais vraiment bien dans la nature. Maintenant, quand on me demande si je m’ennuie de Montréal, je dis que je m’ennuie de ma famille et de mes amis, c’est sûr. Je m’ennuie aussi des attraits de la ville qui répondent à des plaisirs ponctuels. Mais est-ce que je m’ennuie de Montréal comme telle? Non. Aucunement. De pouvoir sortir dehors de chez moi et de pouvoir sentir la mer. Voir les oiseaux qui volent au-dessus du cap à Caplan. De poser mon regard sur une mer qui change d’une journée à l’autre, c’est comme une toile qui est différente chaque jour. C’est comme un cadeau chaque jour. »
3 mots pour décrire la Gaspésie

Mer, paix, soleil

CAMPAGNE ÉTUDIANTE

LA GASPÉSIE À L’ANNÉE, C’EST LE TEMPS D’Y PENSER!

Chaque année, environ 200 jeunes de la Gaspésie quittent la région pour faire des études dans les grands centres. Moins de 30% de ces jeunes reviennent s’installer en Gaspésie après leurs études. Le temps des Fêtes est donc un bon moment pour s’adresser aux étudiants gaspésiens de retour dans leur famille le temps que dure le long congé et pour les inviter à réfléchir à un éventuel retour dans la région.

CAPSULES HUMORISTIQUES

Trois capsules au ton humoristique mettent en scène un jeune étudiant de retour en Gaspésie pour le temps des Fêtes. L’un des messages principaux est de faire comprendre aux étudiants qu’une place les attend et qu’il y a des opportunités d’emplois stimulantes dans la région.

La Gaspésie à l’année, c’est le temps d’y penser!

15 FAITS MARQUANTS

DE L’HISTOIRE GASPÉSIENNE

La Gaspésie mérite d’occuper une place de choix dans l’histoire du Québec. Depuis toujours, son territoire et les gens qui l’habitent en sont sa plus grande richesse.

Crédit photo : Patrice Labbé @patrice__labbe

Un texte de Pascal Alain
Auteur et historien gaspésien

1. GESPE’GEWA’GI, TERRE DES MI’GMAQ

Il est difficile d’imaginer, il y a 13 000 ans, qu’un énorme glacier recouvre toute la Gaspésie. À la suite d’un réchauffement climatique, cette masse se met à fondre graduellement. Quatre mille ans plus tard, la péninsule se libère du poids des glaces pour ensuite émerger des eaux. Les premiers arbustes et essences d’arbre apparaissent dans ce décor. Le gibier s’amène à son tour.

Puis, les premiers groupes humains suivent à la trace ce précieux garde-manger. Au fil des siècles, ces groupes humains s’identifient au peuple Mi’gmaq, connu comme le « peuple de la mer ». Les Mi’qmaq s’enracinent dans les régions maritimes, dont la Gaspésie, qu’ils nomment « Gespe’gewa’gi », signifiant « bout des terres », « fin du monde ». Chaque lieu est nommé, chaque cours d’eau porte un toponyme mi’gmaq transmis de génération en génération par la tradition orale.

2. CROIX DE GASPÉ

Le XVIe siècle marque une époque de découvertes et de grandes explorations. Les puissances européennes du temps souhaitent s’enrichir en annexant des territoires. Elles sont à la recherche d’une route maritime menant aux richesses de l’Orient. C’est dans ce contexte que l’explorateur Jacques Cartier reçoit la mission de trouver une route navigable menant à ces contrées lointaines, mais en vain. À l’été 1534, nous le retrouvons dans les eaux de la péninsule. Il longe la baie des Chaleurs pour ensuite rebrousser chemin vers l’ouest. Cartier et son équipage effectuent la rencontre du peuple Mi’gmaq à Tracadigash, aujourd’hui Carleton-sur-Mer.

Au retour, la flotte se réfugie dans la baie de Gaspé. À cet endroit, Cartier fait planter une imposante croix de bois qui symbolise la prise de possession du territoire au nom de François 1er, roi de France. Le tout sous le regard d’Iroquoiens qui ne comprennent pas la portée de ce geste.

3. BATAILLE DE LA RISTIGOUCHE

Septembre 1759. Québec, capitale de la Nouvelle-France, tombe aux mains des Britanniques lors de la bataille des plaines d’Abraham. Au printemps 1760, des secours s’organisent du côté français pour reprendre la ville. C’est trop peu, trop tard. Les renforts français tardent à arriver, de sorte que les autorités britanniques parviennent à renforcer la protection de la ville fortifiée. Devant cette impasse, la flotte de secours française se réfugie dans la rivière Ristigouche, au fond de la baie des Chaleurs. Elle y rejoint un groupe de 1 000 Acadiens, qui sont parvenus à échapper à la déportation en fondant un village de réfugiés appelé Petite-Rochelle.

Toute chose finit par se savoir. En juillet 1760, les Britanniques apprennent la présence des Français sur la Ristigouche. Une bataille s’en suit opposant les troupes britanniques et françaises et leurs alliés acadiens et mi’gmaq. C’est là que le sort de la Nouvelle-France s’est scellé.

4. PLURICULTURALISME GASPÉSIEN

Après la Conquête de 1760, la Gaspésie se transforme en une mosaïque culturelle unique dans tout le Québec de l’époque. Les Mi’gmaq, présents sur le territoire depuis des temps immémoriaux, voient leur territoire ancestral être fréquenté par des peuples venant d’ici et d’ailleurs, à commencer par les Basques. La victoire des Britanniques provoque l’avènement de peuples anglophones et de confession protestante tels que les Anglais, les Écossais, les Irlandais, les Anglo-Normands et les Loyalistes qui, eux, arrivent au lendemain de la Guerre d’Indépendance américaine.

Entre-temps, les réfugiés acadiens fuyant la Déportation s’installent dans la Baie-des-Chaleurs en différentes vagues de migration. Quant aux Canadiens-français, ils reprennent l’habitude de venir pêcher dans les eaux gaspésiennes et s’installent en permanence sur le territoire. Enfin, des Irlandais de confession catholique et des Belges s’ajoutent à cette courte-pointe culturelle pour en faire une région ouverte sur le monde.

5. CHARLES ROBIN & CIE

La Conquête britannique de 1760 entraîne l’arrivée de populations anglophones sur le territoire gaspésien. Rapidement, les eaux poissonneuses de la péninsule sont convoitées par des entrepreneurs provenant des îles anglo-normandes. Parmi eux, un certain Charles Robin, origine de Jersey, se démarque en faisant de Paspébiac le siège social de son empire commercial basé sur la pêche à la morue.

Au fil des ans, la célèbre Charles Robin & Cie fait ses premiers pas dans le commerce des pêches. Diverses installations et des magasins généraux surgissent tout le long de la côte gaspésienne. L’entreprise expédie de la morue salée-séchée partout en Europe et dans les Antilles. Exploiteur pour certains, grand développeur pour d’autres, l’empire Robin, qui repose sur un système de crédit et d’endettement, conditionne l’évolution de la Gaspésie pendant près de 150 ans.

6. GASPÉ AU TEMPS DES CONSULATS

Entre 1860 et 1866, Gaspé est décrété port franc. Tous les navires provenant d’Europe et des États-Unis doivent s’enregistrer au port de Gaspé où se trouve un bureau de douane. Les navires s’y arrêtent pour s’approvisionner ou encore pour charger les cales de marchandises de toutes sortes en partance pour les marchés étrangers. Le port franc insuffle un dynamisme et une activité commerciale sans pareil dans la péninsule. Ce trafic maritime procure du travail à de nombreux Gaspésiens.

Gaspé devient une plaque tournante incontournable, au point où nous assistons à l’ouverture de consulats étrangers destinés à veiller aux intérêts économiques des pays concernés. Apparaissent donc dans le paysage de Gaspé 11 consulats, dont ceux des États-Unis, de l’Italie, du Brésil, du Portugal, de l’Espagne, de la France et de la Norvège.

7. HAUTE-GASPÉSIE, PAYS DU PATRIMOINE VIVANT

La Haute-Gaspésie est un pays dans le pays. C’est celle que les anciens appelaient le  «Malbord» pour son relief et sa nature plus sauvage. Ses paysages, qui ont été sculptés il y a des millénaires, rendent la péninsule unique. Que dire de ses habitants, véritables porteurs de traditions. En 1918, l’anthropologue Marius Barbeau sillonne les routes de la Haute-Gaspésie pour y enregistrer la voix des chanteurs et des conteurs traditionnels.

Il capte également l’attention de la Gaspésienne Carmen Roy, fille spirituelle de Barbeau et anthropologue de renommée internationale. Elle devient la gardienne du patrimoine vivant de la Gaspésie en consignant de nombreux trésors: chansons traditionnelles, contes, remèdes d’antan, toponymes, origines du nom des villages, etc. En 1952, elle complète son doctorat à l’Université de Paris intitulé Littérature orale de la Gaspésie. Comment oublier la première poétesse du Québec Blanche Lamontagne et le docteur écrivain Jacques Ferron, qui s’abreuvent de cette Haute-Gaspésie à travers leurs œuvres.

8. FERMETURE DE L’ARRIÈRE-PAYS GASPÉSIEN

Au début des années 1930, la crise économique fait des ravages considérables. Le chômage bouleverse les sociétés. Des populations entières cherchent à éviter la misère et la famine. Un retour à la terre s’offre comme solution. En Gaspésie, des terres situées dans l’arrière-pays sont offertes pour presque rien. S’armant de patience et de résilience, des colons défrichent des terres de roches pour se forger un nouvel avenir. Avec la décennie 1960, un vent de changement souffle sur le Québec, qui fait son entrée dans la modernité. Une ère de réformes bouleverse toutes les sphères de la société. C’est la Révolution tranquille.

Dans ce contexte, le gouvernement a des plans pour la Gaspésie afin de réduire les retards socioéconomiques. Pour permettre aux régions d’atteindre le niveau de vie des villes, les recommandations du Bureau d’Aménagement de l’Est du Québec sont appliquées. Parmi celles-ci figure la fermeture d’une dizaine de villages de l’arrière-pays gaspésien, jugés non rentables, au cours des années 1970. Des mouvements de résistance populaires s’organisent.

9. TOUR DE LA GASPÉSIE

Jusqu’au milieu du 19e siècle, la route, en Gaspésie, c’est la mer! Les barques et goélettes s’arrêtent de villages en villages, transportant marchandises et nouvelles de toutes sortes. Les navires à vapeur prennent le relais, permettant aux riches bourgeois des villes de découvrir cette région pittoresque qu’est la Gaspésie. L’avènement du chemin de fer au tournant des années 1890 rend la région plus accessible et renforce notre lien avec le monde. Puis, le début du 20e siècle propulse la voiture sur les routes.

En juillet 1929, le boulevard Perron, qui ceinture toute la péninsule, est inaugurée. Le mythique tour de la Gaspésie devient réalité. Le gouvernement du Québec profite de l’engouement en faisant imprimer 500 000 cartes postales de la Gaspésie! Les premiers fascicules touristiques sont distribués à des dizaines de milliers d’exemplaires. La Gaspésie devient ainsi l’une des premières régions touristiques de tout le Québec. Aujourd’hui, la péninsule est reconnue comme un itinéraire remarquable selon le National Geographic.

10. GASPÉSIE, TERREAU FERTILE DES MUSICIENS

La Gaspésie représente un terreau fertile pour de nombreux musiciens d’origine gaspésienne. Les noms de Paul Daraîche, Laurence Jalbert, Kevin Parent, Patrice Michaud, Les Sœurs Boulay, Viviane Audet et Klô Pelgag sont le reflet d’une péninsule dynamique et inspirante, qui nourrit la scène culturelle québécoise.

Celle qui a ouvert la voie est sans doute Mary Travers, dite La Bolduc. Née à Newport, son père est Irlandais, sa mère est Canadienne-française. La jeune Mary se passionne très tôt pour la musique folklorique. Nous la retrouvons souvent sur la scène durant les veillées et les mariages du village. En 1907, âgée de 13 ans, elle part pour Montréal et devient ménagère. En 1928, elle est remarquée lors d’une veillée de musiciens au Monument National. Elle fait sensation. En décembre 1929, elle endisque son premier album. Chez Archambault, rue Sainte-Catherine, 10 000 albums trouvent preneur en 30 jours! La Bolduc devient la chanteuse la plus populaire du Québec.

11. CENTRE D’ART DE PERCÉ

En 1956 s’ouvre le Centre d’art de Percé sous l’initiative de l’artiste multidisciplinaire Suzanne Guité. Cet endroit fait de Percé pendant un quart de siècle un lieu de création incontournable au Québec. Pour que le projet prenne vie, une ancienne grange de la compagnie Robin est restaurée. À l’intérieur, nous y retrouvons un petit théâtre, une galerie d’art, un cinéma, des ateliers de peinture, de ballet, de modelage et de sculpture. Le Centre d’art devient un carrefour de création unique, un lieu de rencontres inestimables où bon nombre d’artistes québécois se produisent. C’est l’époque des boîtes à chansons qui débute.

Des artistes québécois de renom montent sur les planches de ce haut-lieu culturel pour ne nommer que Félix Leclerc, Jean-Pierre Ferland, Raymond Lévesque, Pauline Julien, Claude Léveillé et Gilles Vigneault. Un certain Gaston Miron s’y arrête pour visiter son amie Suzanne. Le Centre d’art ferme ses portes en 1981 à la suite du décès de Suzanne Guité. Il inspirera et influencera la génération d’artistes qui suivra.

12. MAISON DU PÊCHEUR

Dans les années 1960, la jeunesse du monde entier se fait contestataire et revendicatrice. Elle a soif de droits et de liberté. La jeunesse québécoise joint ce mouvement. À l’été 1969, elle se donne rendez-vous à Percé, lieu mythique au décor plus grand que nature. Cet été-là, une auberge de jeunesse ouvre ses portes au cœur du village, où le tourisme américain et l’affichage en anglais s’imposent. Les frères Paul et Jacques Rose et leur ami Francis Simard, tous trois futurs membres de la cellule Chénier du Front de Libération du Québec, inaugurent la Maison du pêcheur en accueillant étudiants et chômeurs.

Les autorités de Percé considèrent cette clientèle comme un élément nuisible au commerce et à l’économie de Percé. La Maison du pêcheur est arrosée à coup de boyaux d’incendie, puis fermée. À l’automne 1970, la cellule Chénier procède à l’enlèvement du ministre Pierre Laporte. Le Québec est alors projeté dans une crise sociale et politique connue sous le nom de crise d’Octobre.

13. GUERRE DU SAUMON

Au printemps 1981, le gouvernement québécois interdit la pêche au saumon avec des filets. Pour la communauté mi’gmaq de Listuguj, ce décret bouleverse leur mode de vie ancestral. Des pêcheurs mi’gmaq décident donc de braver cette interdiction. Le gouvernement lance aussitôt un ultimatum au chef Mi’gmaq: les filets doivent être retirés dans 24 heures. Devant l’impasse, la menace est mise à exécution. Le 11 juin 1981, plus de 500 policiers de la Sûreté du Québec, provenant de l’escouade anti-émeute, et des agents de la conservation de la Faune prennent d’assaut la communauté. Les filets sont confisqués et détruits sur place. Une douzaine de pêcheurs sont arrêtés. Ils sont mis à l’amende et voient leur liberté surveillée pendant un an. Les pouvoir du Conseil de bande sont suspendus.

En juin 1982, le gouvernement fait marche arrière et suspend les restrictions. Cet événement aura contribué à éveiller le combat des autochtones pour la reconnaissance de leurs droits ancestraux.

14. RALLIEMENTS GASPÉSIENS

Au début des années 1990, le taux de chômage en Gaspésie dépasse par moment les 25%. Les prestations d’aide sociale atteignent des sommets. L’économie gaspésienne, qui repose essentiellement sur des piliers traditionnels que sont les pêches, la forêt et les mines, connaît de sérieuses difficultés. Les ressources naturelles, si précieuses à la Gaspésie, s’épuisent. Les guerres de clocher sont pratiques courantes. La jeunesse s’exile vers les grands centres. Devant une telle situation, des organismes régionaux se regroupent pour éveiller et mobiliser la population.

Le 26 mai 1991, à l’aréna de Chandler, nous assistons au Ralliement gaspésien-madelinot. Plus de 8 000 personnes s’y donnent rendez-vous pour entendre artistes et acteurs régionaux clamer leur attachement pour la Gaspésie. Un manifeste est lu sur place. Trente ans plus tard, cet événement a permis une prise de conscience qui changera à jamais la destinée de la région sur les plans de la concertation et du développement régional.

15. DES PAYS GASPÉSIENS

Contrairement à ce que l’on peut penser, il n’existe pas une, mais plutôt plusieurs Gaspésie. Grande comme un pays, la Gaspésie se démarque par son relief et son climat qui varie d’un lieu à l’autre. La Baie-des-Chaleurs par son relief plat et fertile; la pointe par ses paysages escarpés sculptés par la mer; la côte par son décor reposant entre mer et falaises; la vallée, pays de plateaux et de rivières. Au sein de ces pays gaspésiens se trouvent des origines et des accents qui font la beauté des lieux. Les églises catholiques ainsi que les nombreux petits lieux de culte protestants témoignent également de cette diversité.

Le patrimoine bâti et la façon d’occuper le territoire dévoilent aussi une région où le savoir-faire varie d’un endroit à l’autre. Ce qui nous rejoint parmi tous ces signes distinctifs, c’est notre identité, notre appartenance et notre attachement profond pour cette Gaspésie unique.

Si l’histoire de la Gaspésie ne se résume pas seulement en 15 faits marquants, elle ne s’arrête surtout pas là. Elle continue d’évoluer jour après jour. Mais comprendre notre passé permet certainement de mieux construire notre avenir.

15 Gaspésien.ne.s qui se sont démarqué.e.s dans la dernière année

Au-delà de la beauté de ses paysages et de la force de sa nature, ce qui fait vraiment la différence, avec la Gaspésie, c’est l’authenticité des gens qui l’habitent. Les Gaspésien.ne.s sont reconnu.e.s pour leurs valeurs communautaires, leur résilience et leur côté festif.

La dernière année a permis à plusieurs Gaspésien.ne.s d’origine, de cœur ou d’adoption de briller ou de se démarquer dans leur domaine respectif. En voici 15 qui ont retenu notre attention.

DR. YV BONNIER VIGER

Le directeur de la Santé publique de la Gaspésie, Dr Yv Bonnier-Viger, est devenu, bien malgré lui, une personnalité publique gaspésienne dans la dernière année. Dr Bonnier-Viger s’est surtout fait remarquer pour son tempérament calme et sa rigueur à protéger les Gaspésien.ne.s du virus. L’homme, qui possède une feuille de route professionnelle impressionnante, est aussi agriculteur à temps partiel.

LAURENT DUVERNAY-TARDIF

Gaspésien de cœur, Laurent Duvernay-Tardif (qui a travaillé pendant cinq étés à l’École de voile de Gaspé) a retenu l’attention, alors qu’il a mis sur pause sa carrière professionnelle de joueur de football pour aller prêter main-forte dans les CHSLD du Québec. Le médecin, qui a d’ailleurs fait l’un de ses stages à l’hôpital de Gaspé, prépare actuellement son retour à Kansas City pour reprendre sa place dans la NFL.

PATRICE MICHAUD

Chouchou des Gaspésien.ne.s, Patrice Michaud, qui roule sa bosse dans l’industrie de la musique depuis près de 15 ans déjà, a troqué son micro de chanteur pour celui d’animateur dans la dernière année. À la barre des galas de variétés du dimanche soir pour la populaire émission Star Académie, Patrice Michaud a su insuffler son charisme légendaire à l’émission.

NASH STANLEY

Le chanteur country Nash Stanley, de Gaspé, a eu la chance de dévoiler au début de l’année sa chanson All I Got Left, en duo avec Georgette Jones, la fille de la légende du country américain, George Jones. Le jeune artiste vient aussi de former le groupe Nash and the Narrows, lequel enregistre présentement un premier album de compositions originales.

MICHELLE SECOURS

La propriétaire de l’entreprise Frëtt Design, basée à Caplan, a su se réinventer avec l’arrivée de la COVID-19 en se lançant dans la production de masques de procédure lavables. Poussée par ses valeurs environnementales, Michelle Secours et son équipe ont passé la dernière année à peaufiner leur expertise dans la conception et la fabrication de masques réutilisables. Seulement dans les deux premiers mois d’opération, ce sont 35 000 masques qui ont été vendus.

CLAUDINE ROY

Figure emblématique de la Gaspésie, la femme d’affaires Claudine Roy s’est démarquée comme présidente de l’Association Restauration Québec (ARQ), alors que les restaurateur.trice.s du Québec ont dû faire preuve de résilience et d’innovation en raison de la perturbation de leurs activités à cause de la pandémie. La propriétaire de l’Auberge sous les arbres de Gaspé a aussi dû prendre la décision déchirante d’annuler la traditionnelle Traversée de la Gaspésie de 2021 à cause du contexte.

CAMILLE GAGNÉ

La propriétaire de la Poissonnerie de la Gare à Carleton-sur-Mer, Camille Gagné est devenue la première femme capitaine-propriétaire-exploitante d’un permis de pêche au crabe des neiges en Gaspésie. L’entrepreneure pêchait déjà le hareng, le maquereau et le bourgot, puis elle a décidé d’ajouter une corde à son arc avec le crabe des neiges afin de pouvoir grossir son entreprise.

MARIE-PHILIPPE LUCAS

En 2020, Marie-Philippe Lucas, enseignante à l’école Gaspé Elementary School, a reçu l’un des trois prix IDÉLLO, décerné à travers la francophonie canadienne. L’enseignante de Gaspé, qui a été mise en nomination grâce à l’une de ses collègues, a remporté les honneurs dans la catégorie « enseignant(e) en français langue seconde », visant à reconnaître son travail, qui a un impact important sur la vie des élèves.

MARYSE GOUDREAU

L’artiste multidisciplinaire Maryse Goudreau, d’Escuminac, a été sacrée artiste de l’année 2020 en Gaspésie par le Conseil des arts et des lettres du Québec. Maryse Goudreau a aussi profité de la dernière année pour présenter l’œuvre LES QUATRE GRÂCES, un écho au récent confinement. Elle est également présidente d’honneur du concours d’écriture 2021 du journal GRAFFICI, en plus de participer à de nombreux autres projets gaspésiens.

CÉDRIC PAQUETTE

En remportant la Coupe Stanley avec le Lightning de Tampa Bay, Cédric Paquette est devenu le premier hockeyeur professionnel originaire de Gaspé à remporter cette coupe. Même si les partisan.ne.s gaspésien.ne.s ont dû faire preuve d’ingéniosité pour célébrer son passage dans la région, en octobre, en raison des mesures sanitaires en place, Cédric Paquette a pu profiter du moment pour partager sa victoire avec les siens.

MATHIEU CLOUTIER

L’acrobate originaire de Gaspé a tenu le Québec en haleine en se rendant jusqu’en finale du concours Talents Bleus de l’émission La semaine des 4 Julie, en compagnie de sa partenaire Myriam Lessard. S’ils n’ont pas remporté les 100 000 $ qu’offrait le concours, ils ont certainement fait vivre des émotions fortes aux Québécois.e.s, impressionné.e.s par leurs acrobaties, mais surtout par leur talent.

ÉRIC DESCHAMPS

Incontournable sur les réseaux sociaux, le photographe de nature Éric Deschamps, qui a quitté la ville pour s’établir à Cap-Chat il y a quelques années, est devenu ambassadeur nature pour la SÉPAQ. Un rôle qui lui va à merveille quand on connaît sa passion pour la conservation de la faune et de la flore. Il a aussi débuté des chroniques à TVA Nouvelles pour partager ses clichés.

SARAH SERVANT

La créatrice du blogue MAMA Gaspésie, Sarah Servant, s’est démarquée par son implication dans le projet Avenue d’Halloween, qui s’est réinventé pour permettre aux jeunes annemontois.e.s de vivre une soirée d’Halloween inoubliable malgré le contexte de pandémie. Elle est aussi l’une des deux lauréates régionales du concours Je prends ma place de la Commission jeunesse Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, en raison de ses nombreuses implications bénévoles.

MILÉNA BABIN

Dans la dernière année, l’autrice Miléna Babin, native de Carleton-sur-Mer, s’est attaquée à l’adaptation cinématographique de son roman L’étrange odeur du safran, publié en 2018. La scénarisation de son œuvre demande notamment à l’autrice gaspésienne de faire des choix quant aux trames narratives qui seront conservées pour être portées à l’écran. Si Miléna Babin prévoit terminer le scénario pour cet été, aucune date de diffusion n’est encore avancé.

PÉZIE BEAUDIN

Originaire de Chandler, Pézie Beaudin s’est d’abord fait connaître du public en 2018, en participant à Occupation Double Grèce. L’année dernière, elle est revenue dans nos écrans grâce à l’émission Pézie et Sansdrick dans l’décor! diffusée à Canal Vie. Les deux acolytes ont parcouru les régions du Québec à la recherche de décors à transformer; une mission sur mesure pour Pézie Beaudin qui est designer.

Des Gaspésien.ne.s inspirant.e.s, il y en a assurément plus que 15!

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Qu’on soit Gaspésien.ne.s d’origine, de coeur ou d’adoption, il y a plein de raisons d’exprimer sa fierté!

Joins, toi aussi, le mouvement en participant à la grande vague bleue de la Journée de la Gaspésie le 3 juin prochain.

Nouveaux arrivants

Sabrina Alexandra Roy

Sabrina s’est installée près de Mont-Louis à l’automne 2020, dans le village où sa mère est née. Elle travaille comme pigiste dans le domaine des communications et à des projets d’entrepreneuriat.

Pourquoi as-tu choisi la Gaspésie?

« Ce n’était pas prévu que je m’installe en Gaspésie. Ma mère vient de Mont-Louis où j’ai encore de la famille – des oncles, des tantes, des cousins – mais je suis née et j’ai grandi en ville. Je suis venue des centaines de fois dans ma jeunesse – chaque été, chaque Noël. Honnêtement, si tu m’avais dit que j’allais venir vivre ici un jour, dans un village voisin de Mont-Louis, je ne t’aurais pas cru. Tu sais, ma famille n’en revient pas encore, parce que j’étais la “fille de la ville” qui a vécu en Europe et qui a vraiment beaucoup voyagé. Mais je me suis laissée surprendre, finalement. »

Qu’est-ce que tu as trouvé en Gaspésie que tu n’as pas trouvé ailleurs?

« Je trouve ça vraiment beau vivre dans un village. Je trouve qu’en ville, par la bande, tu fais juste te regrouper avec des gens qui te ressemblent – des gens qui ont les mêmes intérêts et qui ont un travail similaire au tien.  Tandis qu’ici, dans un village, ça force le vivre ensemble, à sortir de notre zone de confort, à être amis avec des gens que tu ne n’aurais pas côtoyé en ville. Et ça, je trouve ça vraiment beau. Parce que c’est ça la vie au fond, on doit apprendre à vivre avec nos différences. Et ça, je ne m’y attendais pas en arrivant ici. »

Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?

« Voir l’horizon tous les jours – les levers et les couchers de soleil aussi – pour moi, ça fait vraiment une différence. C’est cliché mais d’être en contact avec la nature au quotidien, ça vient m’apaiser d’une façon. D’entendre un ruisseau en travaillant, tu sais, c’est certain que ça fait apprécier le télétravail.

J’habite sur une terre où passe le sentier des Appalaches; j’ouvre la porte de la maison et je peux partir en ski sans prendre la voiture. Je peux aller cueillir des asperges, des chanterelles sur le terrain sur l’heure de lunch. Faire un feu sur la plage en face de la maison au 5à7. Mais quelle chance quand tu y penses!

Ce qui est différent aussi ici c’est le fait que chaque personne compte. Si, exemple, il y a un produit d’épicerie que tu aimerais et qui n’est pas dispo à l’épicerie, ben tu demandes au propriétaire, il va le commander et le mettre en tablettes! Ça me fascine encore! »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Espace, résilience, ouverture

Nouveaux arrivants

Younes Ait Atta

Younes est originaire de Casablanca au Maroc et s’est installé à New Richmond en novembre 2020. Il travaille à la maintenance de véhicules lourds pour Gaspésie Diesel.

Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?

« Ici, je peux calculer le temps chaque jour. Ça veut dire quoi? Ça veut dire que quand je vais au travail, ça me prend 5 à 10 minutes. Je reviens et ça me prend encore 5 à 10 minutes. Je peux donc profiter du reste de la journée. Avant, je passais 3 heures dans le trafic pour le travail. Je perdais beaucoup de temps. Ici, on ne gaspille pas le temps. On peut profiter de la vie même les jours où on travaille, parce qu’on a le temps. Ici, ce n’est pas juste le travail. C’est ça qui fait la différence. »

Pourquoi as-tu choisi la Gaspésie?

« Je suis parti du Maroc parce que je voulais découvrir un endroit différent. Je voulais aussi connaître une autre technologie que celle que je connaissais, parce que je travaillais sur des véhicules européens et maintenant je travaille sur des véhicules américains. Ici, la culture, la météo, les gens, ce n’est pas pareil à ce que je connaissais. À mon avis, vivre de nouvelles expériences, c’est bénéfique à la fois au niveau professionnel et au niveau personnel. C’est la première fois que je viens au Canada. La première ville que je connais ici, c’est New Richmond! J’avais fait des recherches avant mon voyage, mais la réalité n’est pas pareille. La vie est très bonne ici. Il y a beaucoup de nature. On vit littéralement dans la nature! La météo est différente, mais je commence à m’adapter au niveau du climat. »

Qu’est-ce que tu as trouvé en Gaspésie que tu n’as pas trouvé ailleurs?

« Au Maroc, j’habitais dans une grande ville. Maintenant, je suis dans un endroit calme, il n’y a pas de pression. J’ai une qualité de vie par rapport à avant. Je trouve aussi qu’ici les gens sont très accueillants, c’est quelque chose de nouveau pour moi. En Gaspésie, je trouve que les gens sont simples. Il n’y a pas de protocole. Tout le monde vit ensemble, simplement. »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Nature, accueil et simplicité.

Nouveaux arrivants

Joseph St-Denis Boulanger

Joseph est revenu en Gaspésie en 2019 et s’est installé à Caplan, village où il a grandi. Il est copropriétaire de la Distillerie des Marigots.

Qu’est-ce que tu aimes de la Gaspésie?

« En tant qu’entrepreneur, je me suis rendu compte que la Gaspésie, c’est super fertile pour les entreprises. Il y a une effervescence et une solidarité dans le milieu qui est vraiment incroyable. La communauté est vraiment forte. Tu dis que tu fais un projet et tu n’as même pas encore dit c’est quoi, mais les gens sont certains que ça va être un succès retentissant. À Montréal, pourquoi je n’avais jamais d’occasions d’affaires, c’est parce qu’on dirait que tout a besoin d’être trop gros. Tout coûte énormément cher. Tu veux scier une planche, ça te coûte un bras. Ici, tout est plus facile. »

Qu’est-ce qui fait la différence en Gaspésie?

« Les intervenants qui travaillent dans les organismes de développement économique sont vraiment aidants. Ce sont des gens impliqués et passionnés. Ils ne font pas juste ça pour passer le temps. Ils n’ont pas comme des millions de projets qui font qu’ils deviennent écœurés. Ils m’appellent pour me dire : « J’ai pensé à toi quand j’ai vu ça! ». Quand ils ont des plans qui sont moins avantageux pour moi, ils me le disent. Ils me disent : « Tu devrais aller voir untel qui pourrait mieux t’accompagner ». Tu sens vraiment que tout le monde travaille pour t’aider. C’est un beau milieu pour se partir en affaires. Vraiment. »

Qu’est-ce qui te fais rester en Gaspésie? 

« Qu’est-ce qui me fait rester? C’est très cliché, mais la qualité de vie. Ici, c’est un autre rythme. J’apprécie beaucoup plus la mer aussi. Je compare souvent la mer au ciel. Tu sais, le ciel, c’est super beau, mais c’est rare que je me dis que le ciel est beau. Mais enlève le ciel pendant 10 ans pis la première fois que tu vas voir les étoiles, tu vas capoter. Maintenant, chaque fois que je vois la mer, je me rappelle que je ne l’ai pas toujours eue. Ce n’est pas un acquis.

Qu’est-ce que tu as trouvé en Gaspésie que tu n’as pas trouvé ailleurs?

La qualité de vie que je vais donner à mes enfants aussi. Je lui offre vraiment de très belles choses, un beau bagage qu’elle va avoir pour le restant de sa vie. Tu ne peux pas enlever ça après. Quand tu as grandi en Gaspésie, il y a des choses que tu as vues, que tu as faites, que tu as apprises, que tu ne peux pas apprendre dans Rosemont. Mais j’aimais bien Montréal aussi. Je ne suis pas parti parce que j’haïssais ça. On entend tout le temps le monde dire de vivre le moment présent, puis c’est super cliché. Mais dans le fond, c’est ça. Pis quand tu réussis à le faire, c’est incroyable. Les vérités sont souvent les plus simples. »

3 mots pour décrire la Gaspésie

Joie de vivre, spontanéité, possibilités

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